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Je suis né à Brighton, cette ville anglaise que je trouve magnifique, avec sa longue plage de galets, sa fête forraine permanente et ses boutiques vintages. J’ai grandi comme tout le monde, entre mes joies, mes peines et mes découvertes concernant la vie. J’ai appris mon métier qui me passionne, j’ai appris à aimer la vie et ses petits plaisirs simples. Je me suis battu pour réaliser mes rêves, même les plus grands, même les plus fous, je me suis battu pour que ma mère soit fière de moi, pour qu’à travers son regard on puisse lire sa joie et qu’elle oublie l’espace d’un instant qu’elle me regarde depuis son fauteuil roulant.

J’ai très vite été un enfant autonome. J’étais obligé de me débrouiller seul et les rôles étaient parfois inversés. J’avais l’impression d’être la mère et elle l’enfant. Je prenais cependant ce rôle très à coeur et j’aimais prendre soin d’elle.

octobre 1996.
Je rejeta ma couette ornée de chevaliers et sortit de ma chambre pour aller prendre le petit déjeuner. J’étais tellement surexcité que je dévala les marches de l’escalier à la vitesse de la lumière. Je passa ma tête à travers l’embrasure tel un agent secret pour analyser la pièce.
Maman était déjà dans la cuisine, elle buvait un café en silence. Mes yeux encore tout ensommeillés se mirent à briller quand j’aperçu les trois paquets posés sur la table. Je m’assis en face d’elle avec un petit sourire. « Bon Anniversaire mon grand ! » Je souris encore plus et fixa mes cadeaux du regard avec une grande envie de savoir ce qui se cachait à l’intérieur. « Celui ci est de Mamie. Elle te l’a envoyé par la poste. », dit - elle en me tendant celui du dessus. Je l’ouvrit et me retrouva avec un robot entre les mains. « Il est super chouette ! » Elle me fit un sourire irrésistible et me lut le petit mot qui accompagnait ce nouveau jouet. Cher Orchid, Je t’embrasse très fort pour ton anniversaire et je souhaite que tu sois le petit garçon le plus heureux du monde. Ta Mamie qui t’aime. « Les deux autres sont de moi, ouvre les vite ! » Les deux cadeaux de Maman étaient une nouvelle casquette et un CD de mon groupe préféré. « Oh merci ! Merci Maman ! », lui dis - je en l’embrassant sur la joue. Je termina de manger mes pancakes au sirop d’érable et alla mettre le CD dans la chaîne hifi du salon.

octobre 2007.
« .. joyeux aaaaanniversaire ! » Tous mes amis étaient réunis aujourd’hui. C’était mon jour, celui de mes dix huit ans. Ils levèrent tous leurs verres en criant et je souris. « Merci à tous d’être venu, franchement, vous êtes des amis en or ! » Sur ces paroles je bu une gorgée de bière et me pencha au dessus du gâteau pour souffler mes bougies.. sauf que cet imbécile de Jake appuya ma tête dedans et je me retrouva avec le visage plein de crème. J’explosa de rire et frotta mon visage au sien pour lui faire payer sa connerie. « Avoue que t’aimes ça petite chatte ! » « Dans tes rêves PD ! », dit - il en me souriant. Nous avions l’air de deux imbéciles bourrés.
Nina était là elle aussi, elle m’observait bizarrement depuis que j’étais couvert de gâteau. Elle me fit un sourire en coin. Elle était belle, bien coiffée, joliment maquillée, et je dois avouer que je la trouvais encore plus sexy depuis que le champagne avec lequel je l’avais arrosé avait rendu son débardeur transparent. « En faite.. », commença - t - elle en avançant vers moi, « .. j’ai envie de te lécher la joue. » Puis elle m’offrit mon plus beau cadeau d’anniversaire.. un baiser, sous les sifflements de tous mes crétins de potes.


octobre 2012.
Sûrement mon pire anniversaire. Nina vient de me quitter pour ce foutu Tom. J’ai envie de pleurer, de crier, de refaire la tapisserie avec la cervelle de ce foutu gosse de riche. Je crois que je vais finir ma journée assis dans mon canapé à regarder des films déprimants en mangeant des caramels mous. Ce soir j’irai voir ma mère, mais je ne lui dirai rien, je ne veut pas qu’elle soit triste pour moi. Elle qui appréciait tellement cette @!*$XO/! Comment j’ai put être aussi con? Comment je n’ai pas put m’en rendre compte avant? On dit que l’amour rend aveugle, eh bien aujourd’hui j’en ai fait les frais.
Comme on a vingt trois ans qu’une fois dans sa vie, je suis finalement aller boire un verre dans un bar, seul, puis je suis partit retrouvé ma mère et nous avons fêté mon anniversaire tous les deux, dans une ambiance chaleureuse et familiale. Ma mère est bien la seule femme qui ne me laissera jamais tomber.. Je t’aime Maman.